Brigitte Giraud reçoit la médaille de la Ville de Lyon
Vendredi 16 décembre, Brigitte Giraud, lauréate du prix Goncourt 2022 pour son livre Vivre vite, a reçu la médaille de la Ville.
Copyright photo : Emmanuel Foudrot
Née à Sidi Bel Abbès en Algérie, Brigitte Giraud vit à Lyon. Elle a exercé les professions de journaliste et de libraire. Elle a également été programmatrice pour la Fête du Livre de Bron, dont elle est aujourd’hui encore conseillère littéraire. Dans son dernier roman, Vivre vite, elle raconte le décès de son mari dans un accident de moto (survenu à Lyon en 1999) et remonte le temps pour tenter de comprendre les origines de ce drame. Nous avons profité de sa venue à l'Hôtel de Ville de Lyon pour lui poser quelques questions :
Comment vous définissez-vous en 3 mots ?
Inquiète, solitaire, réservée.
Quelles étapes ont joué un rôle essentiel dans votre carrière ?
L'apprentissage des langues étrangères, qui m'ont permis d'aller vivre à Londres, puis à Lübeck, la découverte du rock anglais, le jour où j'ai poussé la porte d'une librairie pour trouver du travail (feue la librairie La Proue à Lyon), et le jour où Jean-Marc Roberts (le patron des éditions Stock) m'a téléphoné après que j'ai envoyé un manuscrit par la poste.
Le titre Vivre vite est tiré d’une chanson de Lou Reed. Quelle est votre rapport à la musique ?
Tout le temps, rock indé, pop, beaucoup de concerts.
Est-ce qu’écrire est une forme majeure de résilience pour vous ?
Je ne sais pas trop ce que veut dire résilience. Écrire permet de faire des liens, de se rendre compte qu'on est tous reliés. Vivre vite tente de créer une communauté de vie et de deuil, avec des personnages inattendus qui surgissent tels la Reine Astrid, Émile Guimet, Stephen King, Paco Rabanne, Tadao Baba, Lou Reed, Iggy pop et même Élie Kakou... Écrire permet de se réapproprier une histoire qu'on n'a pas choisi de vivre.
Considérez-vous Lyon comme une ville de littérature ?
Sans doute, même si je ne sais pas trop ce que serait une ville de littérature. Ce qui est sûr est que beaucoup d'écrivains y vivent, que j'ai l'occasion de côtoyer et d'apprécier. Et c'est sans doute la ville de France où le tissu de libraires indépendants est le plus dense, c'est incroyablement vivifiant, on se sent en complicité quand on est écrivain, et c'est essentiel.
Quelle est la dernière lecture qui vous a fortement marquée ?
Xavier Le Clerc, Un homme sans titre, bouleversant. À lire absolument.