3 février 2022

L'autonomie alimentaire des étudiants en question(s)

La Ville signe une convention multipartenariale pour favoriser l'accès des étudiants à une alimentation saine, locale et durable.

Les buts de cette convention signée autour du projet de recherche « Tester l’autonomie économique alimentaire auprès des étudiants » est de réunir les acteurs concernés par la lutte contre la précarité alimentaire étudiante pour identifier les habitudes alimentaires des étudiants, lever les freins et expérimenter des solutions pour une alimentation plus saine et durable.

Le projet se déroule sur toute l’année 2022.
 

Un constat est partagé par tous les acteurs concernés

La précarité alimentaire étudiante, déjà installée depuis plusieurs années, s’est largement accentuée avec la crise sanitaire. Un phénomène qui se traduit notamment par le recours croissant des étudiant·e·s à l’aide alimentaire. Fournie par les institutions, les collectivités et les associations, cette aide répond à une demande immédiate, basée autour de produits de première nécessité.


Au delà de la première nécessité

Au delà de cette première nécessité, l‘objectif de cette convention est de permettre d'aller vers plus de justice alimentaire et de proposer des prix justes pour les agricultrices et les agriculteurs locaux tout en permettant une accessibilité alimentaire de qualité à toutes et tous.


Un besoin de connaissance solides pour un projet ambitieux

Ce projet ambitieux nécessite une connaissance solide de la situation actuelle et des besoins des étudiant·e·s, afin que les actions envisagées correspondent au mieux à leurs attentes et à leur mode de vie.

Le projet de recherche a été défini en ce sens. Les différents axes de recherche définissent si les actions envisagées entraînent bien l’adoption d’une alimentation plus saine et durable, sur le long terme.


Différents axes de recherche

  • Tester une forme locale de sécurité sociale de l’alimentation auprès du public étudiant, fragilisé par la crise sanitaire ;
  • Comprendre les habitudes alimentaires des étudiant·e·s et les freins ou les motivations à l’adoption d’une alimentation plus saine et durable ;
  • Tester une monnaie locale, la Gonette, comme support pour cette transition ;
  • Comparer l’efficacité de la monnaie locale à d’autres dispositifs ;
  • Evaluer l’impact de leurs achats dans le réseau Gonette, les épiceries sociales et solidaires, et sur les marchés lyonnais participants à l’expérimentation.
  • Bénéficier d’un retour quantitatif et qualitatif sur l’expérimentation pour envisager la généralisation du dispositif ;
  • Evaluer les évolutions des habitudes alimentaires des étudiant·e·s participant au dispositif.

Le dispositif

250 étudiant·e·s volontaires ont été sélectionné·e·s. Le secteur géographique des 3e et 7e arrondissements de Lyon a été favorisé, car conciliant une population étudiante, la présence de campus universitaires et une densité de commerces locaux acceptant la Gonette.

Les volontaires ont été réparti·e·s en 5 groupes :

  • 1 groupe recevant 50 Gonettes par mois pendant 12 mois ;
  • 1 groupe recevant 50 Gonettes par mois pendant 12 mois et un accompagnement de l’ARDAB ;
  •  groupe recevant uniquement l’accompagnement de l’ARDAB, sans attribution de Gonettes ;
  • 1 groupe bénéficiant d’un accompagnement sous la forme d’une interface de gamification mise au point par un·e chercheur·e ;
  • 1 groupe sans accompagnement spécifique ni mise à disposition de Gonettes (groupe de contrôle).