Histoire du 5e

L'histoire du 5e arrondissement c'est l'histoire de Lyon. L'ancienne Lugdunum prend vie sur la colline de Fourvière.

 

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C'est au sommet de la colline de Fourvière qu'est fondée en 43 av. J.-C. la colonie romaine de Lugdunum et que sont construits à la fois monuments publics: forum (d'où vient le nom Fourvière), théâtre et odéon, thermes, aqueducs desservant la ville en eau potable et maisons dont quelques vestiges sont visibles rue des Farges (en même temps que les thermes).

Des routes quittent la colonie en direction de la Méditerranée, de la Manche et du Rhin. Très vite, Lugdunum devient la véritable capitale de toute la Gaule, son principal centre économique, culturel et religieux.

Cela va de pair avec une extension géographique en direction de la presqu'île et des fleuves, tandis qu'une vaste nécropole se développe dans l'actuel quartier de Trion.

A partir de la fin du IIe siècle et pendant tout le IIIe, les habitants commencent à quitter la colline et s'installent à son pied, le long de la Saône. C'est ici que sont construits au IVe siècle la première cathédrale et le baptistère voisin, et que se développe le nouveau centre urbain dont le chef légitime est l'évêque de Lyon, à la fin de l'Antiquité. Sur la colline en grande partie désertée, deux églises sont bâties, Saint-Just et Saint-Irénée, entourées d'une nécropole.

La Ville médiévale, ceinte d'un rempart, se développe essentiellement le long de la Saône, autour des rues Saint-Jean et Tramassac. Même si la construction au XIe siècle du pont de Pierre au droit de Saint-Nizier ouvre la ville sur la presqu'île, le principal centre de la cité est à l'ouest de la Saône, autour de la cathédrale Saint-Jean et des églises Saint-Etienne et Sainte-Croix.

La Renaissance marque l'apogée de ce qu'on appellera plus tard le Vieux-Lyon. Marchands et banquiers italiens s'y installent et font construire de belles maisons avec galeries et escaliers à vis. Le travail de la soie devient une activité principale de Saint-Georges. Le commerce est rythmé par la tenue des foires de Lyon instituées par le roi Charles VII. La vie ne quittera plus ce quartier que l'UNESCO a inscrit dans le site lyonnais du Patrimoine mondial de l'Humanité.

Par contraste, le plateau a été longtemps marqué par la présence de l'agriculture : céréales, élevage, vignes; cultures maraîchères arborant quelques maisons des champs. C'est dans ce cadre rural que la bourgeoisie lyonnaise fait construire au XIXe siècle des maisons de campagne dont un certain nombre subsiste encore aujourd'hui, bien qu'affectées à un autre usage. Le vrai démarrage de l'urbanisme se situe après la Seconde Guerre Mondiale, où se produit une véritable urbanisation avec l’installation d’une population jeune et active.

 

Crédit photo : Muriel Chaulet / Ville de Lyon