Que serait Out of Africa sans l’Adagio du Concerto pour clarinette de Mozart ? Le film de Sydney Pollack dégagerait-il la même nostalgie, Meryl Streep la même passion, la savane kényane la même somptuosité ? Mozart est parfois maltraité au cinéma, que ce soit par Jean Carmet, mari trompé, interrompant d’un coup de timbale la Quarantième Symphonie dans Le Grand Blond avec une chaussure noire, ou Catherine Frot massacrant le second air de la Reine de la Nuit dans Marguerite de Xavier Giannoli. Si Mozart est un chouchou des mélomanes, c’est aussi un chouchou des réalisateurs. Voyager dans son œuvre, c’est voyager dans l’histoire du cinéma. Et c’est surtout prendre un grand bol de plaisir.