Quartier Saint Just

Niché au-dessus du quartier du vieux Lyon, St Just est également un quartier historique et ce dès l'époque romaine. Nombre de ses monuments attestent de ce passé historique riche et varié.

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Basilique de Fourvière : La basilique de Fourvière est un véritable marqueur dans le paysage lyonnais, trônant sur « la colline qui prie », telle une gardienne de la ville. Son nom provient du forum de Trajan, anciennement installé à sa place « forum vetus ».
En 1168, ce n’est alors qu’une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Mais face à une trop grande affluence des pèlerins, on entreprend un projet d’agrandissement en 1872. Elle deviendra une basilique en 1897.
Chaque année, le 8 septembre, a lieu la bénédiction de la ville en présence du Maire. Evénement lié à la réalisation d’un vœu des échevins de la ville, en 1643, qui promirent de monter chaque année à Fourvière si la peste, qui menaçait Lyon, disparaissait.

 

Le théâtre romain : Ce théâtre antique date de l’époque d’Auguste vers 15 avant notre ère. C’est un site archéologique remarquable avec, à ses côtés, un Odéon datant du IIème siècle de notre ère. Construit contre le flanc de la colline de Fourvière, il fait 90m de diamètre, les gradins sont en demis cercle, l’orchestre est dallé de marbre polychrome. On peut également deviner son mur de scène et deux allées latérales voutées. Des siècles plus tard, il est toujours le théâtre de nombreux spectacles, accueillant durant la saison estivale, les Nuits de Fourvière.

 

L’aqueduc du Gier : Vous pourrez voir une partie de cet aqueduc rue Roger Radisson. C’est l’un des plus grands des 4 aqueducs antiques qui alimentait en eau Lugdunum. Comme l’indique son nom, l’eau provient du Gier, de la rivière et non pas de la source même. Son point de départ se situe dans le massif du Pilat, traversant de nombreuses villes de la Loire et du Rhône, totalisant une longueur de 85 km. On peut voir d’autres vestiges de cet aqueduc tout au long de son ancien parcours.

 

Les tombeaux de la place Wernert : Ces 5 mausolées datant du Ier siècle de notre ère ont été découverts près du carrefour du Trion au cours de travaux d’aménagement. Ils ont alors été déplacés place Eugène-Wernert. A l’époque romaine, ce type de tombeaux était réservé aux personnes de haut rang. On a pu les atrribuer : le triple mausolée rassemble celui de Julius Severianus, Quintus Valerius et Julia. Les deux autres sont distincts et appartiennent à Satrius et Turpio. Le dernier, Turpio, est le mieux conservé et porte une dédicace.

 

Les anciennes basiliques de St Just rue des macchabées : La première basilique funéraire de St Just à été construite à la fin du IVe siècle de notre ère. Le site est alors une nécropole, sa crypte sera construite sur un mausolée. A l’origine, elle servait à la vénération des tombes des premiers chrétiens. Son tout premier nom est issu de héros juifs « Les frères macchabées » morts au IIe siècle avant notre ère. La rue actuelle du site a gardé leur nom.
Au milieu du Vème siècle, elle est agrandie.
Au VIe siècle, elle prend le nom du 13ème archevêque de Lugdunum, St Just. Mort en Egypte, son corps est ramené dans la basilique avec son disciple.
Elle sera reconstruite à l’époque romane ainsi qu’à l’époque gothique, elle abrite alors un collégial.
En Septembre 1562, au cours des guerres de religion, elle est détruite par les protestants. Ses pierres sont alors réemployées pour d’autres édifices. L’église sera quand même reconstruite, pas sur le même site, mais un petit peu plus loin.
Suite à des fouilles dans les années 1970, on n’a retrouvé que la base des murs, qui ne s’élevaient pas à plus de 50 cm de haut.

 

Eglise St Irénée : L’église St Irénée a été construite sur une nécropole romaine. A l’époque paléochrétienne, il y avait une église qui abritait les tombeaux des martyrs lyonnais dont celui de St Irénée. Au Xe siècle, elle est remplacée par un grand sanctuaire avec une crypte dédiée à St Irénée. Tout comme la basilique de St Just, elle subit les guerres de religion. Elle est saccagée mais restaurée en 1584, sa crypte en 1635. Abandonnée pendant la révolution française, on l’utilise comme grange à foin.
En 1824, grâce à un renouveau pour le culte des saints, on la reconstruit et sa crypte est rénovée en 1863, elle ne bougera plus.

 

Le funiculaire : Les funiculaires de Lyon sont installés à cause du vallonnement de la ville. Appelés les « ficelles lyonnaises », on comptait cinq funiculaires sur Lyon, il n’en reste plus que trois aujourd’hui : une sur les pentes de la Croix-Rousse (aujourd’hui, c’est une ligne à crémaillère intégrée au métro C) et deux sur la colline de Fourvière. Aujourd’hui, elles appartiennent toutes à Sytral.
La ficelle de St Just date de 1878, elle est long de 783 m et compte 3 arrêts. De 1901 à 1957, elle fut transformée en crémaillère. Dès son apparition, elle subit de nombreux travaux et reconstructions, la dernière datant de 1988.
La ficelle de Fourvière est la ligne la plus pentue de toutes les lignes lyonnaises. Elle relie St Jean à la basilique de Fourvière. Elle date de 1900, longue de 427 m, elle compte 2 arrêts.