Céline De Narp, Alexandra et Véronique, Équipe du Restaurant Katimavik

© Malika Mihoubi & Loïc Xavier

Pour Céline, Alexandra et Véronique, chacun·e a sa place dans la société et il est essentiel de faire pour les autres et faire pour la communauté. La singularité de chacun·e est une force et une qualité ! 

Contenu
Contenu

Céline, Alexandra et Véronique sont toutes les trois engagées pour une société plus inclusive et plus tolérante. Elles contribuent au fonctionnement de Katimavik, restaurant solidaire et associatif créé il y a maintenant 10 ans. 

Katimavik a été pensé afin de permettre des opportunités de rencontre entre personnes handicapées et le grand public. Ce lieu haut en couleur vit grâce aux bénévoles qui lui accordent temps et énergie. Mais Katimavik n’est pas qu’un restaurant, puisque le lieu propose également des ateliers ouverts à tous·tes tes ainsi qu'une boutique proposant des créations faites par les personnes accueillies au sein de l’Arche, l’Association fondatrice. Fondée en 1964, et connue entre autres pour son engagement auprès de personnes porteuses de handicap mental, l’Arche compte plus de 150 communautés dans le monde, dont 38 en France. Cinq foyers de vie ont été développés dans la région Lyonnaise ainsi qu'un centre d’accueil de jour pour accueillir un public adulte ayant un handicap moteur et/ou cognitif. 

Céline coordonne le lieu depuis maintenant 3 ans et gère également sa communication. Son parcours initial n’était pas du tout tourné vers le Handicap. Après des études de commerce, elle a eu l’occasion de travailler pendant 10 ans en agences et pour des entreprises plus classiques. Arrivée à Lyon en 2015 et suite à sa grossesse, elle prend le temps de réfléchir à l’orientation qu’elle a envie de donner à son parcours professionnel avec une réelle envie de faire quelque chose de différent. Via une amie, elle découvre Katimavik et fait quelques mois de bénévolat pour le restaurant. C’est alors que l’Arche lui propose d’intégrer l’association et lui propose le poste qu’elle occupe aujourd’hui. Céline aime profondément son travail et a désormais trouvé le sens qui semblait lui manquer. Valoriser la différence et montrer ce dont sont capables les résident·es est moteur pour elle.

Alexandra est bénévole depuis quelques mois et est porteuse d’un handicap invisible, la narcolepsie. Lorsque la maladie s’est développée, elle s’est retrouvée face à un mur et un monde qui va parfois bien trop vite. Loin de se laisser faire, elle a décidé de prendre les choses en main et a souhaité s’immerger dans un environnement solidaire afin de défendre des valeurs auxquelles elle croit. Surtout, c’est pour elle une belle façon de s’inspirer dans la création de son projet entrepreneurial tourné vers le tourisme et le handicap. Ayant une réelle passion pour le voyage et la rencontre avec autrui, Alexandra aimerait développer une auberge de jeunesse qui emploie et accueille des personnes en situation de handicap. À son sens, le tourisme actuel est encore trop peu adapté. Par son projet, elle a à cœur de donner plus de place à la différence elle aussi.

Véronique est également bénévole depuis plusieurs années et porteuse d’un handicap mental. Cela fait maintenant plusieurs années qu’elle est membre de l’Arche et a intégré le Foyer du Chemin dans le 3ème arrondissement de Lyon. Elle contribue à la vie du restaurant tous les mardis et est très heureuse de faire partie de l’équipe. Cette expérience lui permet de développer son autonomie et de se sentir utile. Elle participe aux différentes activités proposées par l’Association, notamment aux ateliers créatifs qui alimentent la boutique solidaire proposée par Katimavik. Participer au projet des femmes de Lyon 5 est une façon de mettre en avant sa contribution et rendre visible un pendant de la population souvent oublié et ignoré.

Pour Céline, Alexandra et Véronique, chacun·e a sa place dans la société et il est essentiel de faire pour les autres et faire pour la communauté. La singularité de chacun·e est une force et une qualité !

Interview réalisée par Mathilde Pernot, Maïeut