Cadre de vie
- Publié le 22 juin 2020

Ils produisent les fleurs des massifs lyonnais

Crédit photo : Muriel Chaulet / Les plantes pour le futur enclos des Fôrêts d'Asie sont cultivées à Cibeins.

Le centre horticole de la Ville de Lyon a poursuivi sa mission pendant le confinement pour assurer la floraison d’été des massifs lyonnais. Visite de ce temple végétal, situé dans l’Ain à Cibeins.

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« Nous nous sommes dit que les Lyonnais apprécieraient d’avoir des massifs fleuris et agréables à regarder au moment du déconfinement », se remémore Daniel Barberet, le responsable du Centre horticole de la Ville de Lyon, situé à Cibeins dans l’Ain. C’est donc avec un personnel réduit, loin de la quinzaine d’agents qui exploite habituellement les 20 ha, qu’il s’est employé à faire passer la période de confinement aux dizaines de milliers de plants cultivés sur le site.

Floraison d’été OK

L’objectif a été atteint : la floraison d’été, désormais visible dans les massifs lyonnais, a été sauvée. Les corolles de zinnia, dahlia, cosmos et autre canna se déploient en un camaïeu de jaune et d’orange, selon la thématique choisie pour la saison.

L’aboutissement d’un travail de longue haleine puisqu’un fleurissement se prépare dès l’année précédente, avec le choix des essences en septembre pour des plantations mi-mai. La thématique générale qui donne le « la » est choisie encore plus tôt. Ainsi, le parc de Gerland accueille jusqu’à la fin de l’été, le parterre-test de 2021 : en rouge et blanc, avec pétunias, zinnias, dahlias, amarantes et sauges, sans oublier un effet graphique marqué grâce aux feuillages colorés des colocasias et autres cordylines.

Haute-couture florale

Une véritable haute-couture florale pratiquée sur des volumes gigantesques. Cibeins a ainsi produit 350 000 plants en 2019 dans ses 4000 m2 de serres et 5000 m2 de tunnels plastiques, mais aussi des arbustes et quelques essences d’arbres de pleine terre pour les 450 ha d’espaces verts lyonnais. Et cela dure depuis plus d’un siècle ; le centre horticole ayant été créé en 1918 pour répondre à la volonté du maire d’alors, Édouard Herriot, de cultiver le lien entre ville et campagne.

Aujourd’hui, le site est une affaire de spécialistes, voire de passionnés, à l’affût des évolutions pour faire entrer de nouvelles espèces parmi les 1 200 produites. La tendance est de favoriser les vivaces, durables, contrairement aux annuelles, ainsi que les essences qui supportent la chaleur sans consommer trop d’eau, réchauffement climatique oblige. Les stars en devenir des massifs ont pour noms gazania, pervenche de Madagascar, lantana et autres bidens…

 

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